" Le Slow art est la partie de la Slow Life. Il encourage la modération dans le domaine de l’art. Prendre plus de temps dans la création plutôt que multiplier les œuvres. Je ne me revendique pas de ce courant, mais je trouve qu’il s’applique bien à ma manière de travailler des pièces uniques. C’est prendre le temps de créer, de faire de belles finitions. Mais c’est aussi proposer des commandes, car je le sais on me dit souvent” j’aurais voulu celle-là mais dans une autre couleur"…

Hybridation, art et dépassement de soi : le slow art salvateur et l'art de la rue

Le néologisme Slow Art aurait-il pour caractéristique de redéfinir le Street Art en y intégrant une dimension de lenteur ? Passer de l’art de rue au Slow Art ne serait il qu’un changement de temporalité ? En effet, les limitations physiques imposent un rythme à la pratique artistique. Dans le conflit entre l’ intention créatrice et les possibilités motrices, le Slow Art apporte une réponse « salvatrice ou curatrice » qui implique le dépassement de soi et la conciliation des styles. Le Slow Art serait-il une réponse aux limitations physiques qui obligent à une modification d’une pratique ?De quelle façon pouvons-nous nous dépasser afin de traduire ce qui nous est propre mentalement, physiquement, émotionnellement ? »Qu’il s’agisse de mon corps ou du corps d’autrui, je n’ai pas d’autre manière de connaître le corps humain qu’en le vivant, ce qui signifie assumer la responsabilité du dramee qui coule à travers moi et se confond avec lui » Merleau-Ponty, Introduction au langage du corps : l’art corporel et les performances.